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L’an brume des vieilles collines

L’an brume des vieilles collines

Au-dessus de la vallée de la Dourbie, Haut-Languedoc, janvier 2016

Joie par-ci, joie par-là. Il y a quelque chose d’artificiel à se revendiquer d’une perpétuelle joie – sans compter le réflexe pathologique qui consiste à prouver aux autres une émotion feinte à soi. Contraindre son coeur à la réjouissance l’appauvrit certainement, et le prive d’affections plus riches. Chercher la joie à tout bout de champ nous détourne aussi de la compréhension des jours. Le monde tel qu’il va mérite mieux qu’un sautillement à cloche-pied de l’esprit. Mieux que cette joie étale et sans nuance, punaisée comme un rideau de brume au-dessus d’une vallée qui rêve en silence de se laisser explorer.