à part soi

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on marche, c’est tout

on marche, c’est tout

Ce qui n’est pas ne sera plus, ce qui fut ne peut changer. Le désert, ce n’est pas seulement l’immensité minérale qui s’étire au devant de nos pas, le désert est aussi le moment où l’on perd le sens de chaque chose et ses repères et ses figures. Le désert est dans l’heure qui se creuse entre des tilleuls sans ombre, dans le chaos immobile des saisons qu’un trille d’oiseau vient brièvement d’éclairer.

Le désert ensable la course des siècles après le souvenir de la mer. Il fige notre impuissance à aimer tout et redessine les autres en silhouettes épineuses. Le désert ressemble à tes yeux quand ils versent vers la dune de questions et quand mes grains de mots ne savent plus les boire. Le désert, c’est quand il semble que l’on pourrait toujours continuer comme ça.  

(mai 2005)

desertnb

vers Taroundant, Maroc, avril 2005