à part soi

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l’an flamme

l’an flamme

flamme

Prague, 31 décembre 2008

Des lieux, des heures, des jours. Quelques nuits. Des lumières rouges, des clignotants, un peu de vert. De l’enfance, de l’eau claire, du papier sensible, une plage. Des feuilles d’oyat, ma quincaillerie lexicale, votre langue à toute épreuve. Le départ d’un apiculteur, des retours de manivelle. On me rejoue « Un Chien Andalou ». Mes yeux qui en ont trop vu. L’âme, ricochet du vent. C’était un rêve, je le savais. Neuf mille cinq cents kilogrammes. Kilomètres. Kilolitres. Le refuge des oiseaux, leurs cris d’orfraie, des ailes de suie. Beaucoup de musique. Les titres à la une, des pas de deux. Une jeunesse qui s’enfuit au coin des yeux d’un ami-miroir. Un tribunal, des ombres qui chinoisent, des traces que rien n’efface. Des bateleurs, des oiseleurs, des vanniers. Le piano impossible. Le sable, l’arène, l’Arno. Remonter les sens cachés d’une vie fluviatile. Le corps tard un peu fatigué. L’an avec, l’an sans. Une musique d’ascenseur. La poésie comme un encensoir. La fragilité d’un arrosoir.

Beaucoup de thé vert. Un coeur qui brille comme une torche. Les arbres soudain qui bougent dans la clarté d’un matin de décembre.

Une décennie s’effondre en une année. Et après?