à part soi

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l’obération

l’obération

Fort Cochin, Kerala, Inde, août 2008

On a entendu les esprits s’échauffer, on a vu les corps s’agiter, ici, là, partout sur les écrans, jusqu’à la pantomime grave et affectée, chacun rejouant, surjouant Pylade à sa manière, la gigue du faux-cul doublée de vociférations pathétiques, cachant mal des passions claniques attifées d’innocence et de culpabilité présomptueuses. Le tout sous l’oeil grisé des médias et des journalistes, partageant le pain bénit qui manquait à leur petit déjeuner pas assez épaissi par la crise arabe. En ce sens, l’émission sur France 2 hier soir fut un grand moment de rien, un show de postures à la va-comme-j’me-mousse sur le dos du prévenu. Je crains que nous ne devions souper de cette information à la grimace quelques semaines encore, construite pour dresser les cuillères en fer blanc les unes contre les autres, et alors que, loin du spectacle du trébuchement hypothétique ou virtuel d’un puissant (scénario usé depuis vingt siècles mais toujours très suivi -on a les Feux de l’Amour qu’on peut), se jouent d’autres maléfices, se plantent d’autres questions autrement universelles. Un esquimau au chloroforme, s’il vous plaît.