à part soi

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amaretto

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cordage bleu
Port de l’Estartit, Catalunya, février 2011

Après les voyages, après l’aventure, il y a que l’algue alanguit les liens. Hier j’étais frêle frégate affrétée à tes folies. Je glissais sur tes vagissements, et me voilà sage et gisant dans le jusant. Aucun raz-de-marée pour redémarrer la machine, aucune tempête pour rallumer les lampes. Cet arrimage ne rime à rien. Alors je me couche un peu. Je mélange mes cordages aux limandes. J’offre mon flanc aux flétans, ma carlingue aux carangues. Miroir aux écailles pour ne pas se regarder vieillir. A la nuit frôlée je m’invente des galères. J’ouvre ton clapot, je brouille la ligne de flottaison. Et je rêve, entre l’onde et l’onde, de mouiller aux sirènes. M’arraisonner à l’horizon.

(la vague est un éternel refrain : autres notes sur des thèmes similaires ici et  et en draguant le limon sous la mer)